Aan u de Tour: [Débat] "Circulus de Gallia non grata"

Discussion sur les endroits oubliés, ignorés, ou qui ne souhaitent pas recevoir le Tour.

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  • gestart door Linkinito op zondag 26 oktober 2014 om 02u17 | 1140 keer bekeken | 9 berichtjes
    Linkinito - op zondag 26 oktober 2014 om 02u17 permalink

    Cette discussion avait été préconisée par André dans les rumeurs sur le Tour de France de l'année prochaine, et du coup je la lance. Mais je ne souhaitais pas la lancer sans avoir quelques éléments concrets.

    Voici deux cartes.


    Cette première carte représente le nombre de fois où le Tour s'est arrêté (et non pas juste un passage) dans chaque département français, depuis que Christian Prudhomme est seul aux commandes du Tour de France. Le Tour 2007 ayant déjà été présenté avant l'intronisation de l'ancien journaliste de France Télévisions, il ne figure donc pas dans cette première carte, qui commence donc en 2008 et qui s'étend jusqu'à la prochaine édition.

    Vous remarquerez que depuis le changement de direction, il y a encore 22 départements ou la caravane n'a pas encore marqué l'arrêt, que l'on peut regrouper :
    - Les départements isolés : le Bas-Rhin, totalement ignoré depuis le grand départ de 2006, le Loir-et-Cher dont le dernier arrêt remonte à 2005, et la Creuse, dont la seule halte de la Grande Boucle dans toute son histoire a eu lieu en 2004.
    - Le Poitou-Charentes, que Christian Prudhomme s'est évertué à traverser uniquement en avion.
    - La "deuxième ligne normande", une nouvelle fois royalement contournée l'année prochaine au profit du littoral. De la Mayenne à l'Oise en passant par l'Orne et l'Eure, elle inclut également la banlieue Nord de Paris : le Val-d'Oise (qui n'a plus reçu le Tour depuis plus de 30 ans !) et la Seine-Saint-Denis dont le dernier départ remonte au Tour du centenaire.
    - Le "mur de la Garonne", composé des Landes, du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne. En effet, il a été systématiquement évité, contourné... Ou passé par-dessus. Comme cette année.
    - La "ligne Maginot", une armée de 6 départements qui semble bloquer l'accès à l'Est... Tellement bien qu'ASO est parvenu à passer à plusieurs reprises au travers ! Ardennes, Meuse, Haute-Marne, Aube, Côte-d'Or et Nièvre, un ensemble de départements qu'ASO a souhaité totalement ignorer en 8 Tours de France.

    De l'autre côté du "spectre", on peut facilement noter les départements et régions fétiches du Tour de France ces dernières années. Si les Pyrénées et les Alpes tiennent "le haut du pavé" logiquement, la Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc littoral sont aussi fréquemment des points d'arrêts du Tour. Dans les deux grands massifs cependant, on remarque que ASO privilégie toujours le centre et bien moins les extrémités. En effet, Pays Basque, Cerdagne, Alpes du Mercantour et dans une moindre mesure Haute-Savoie reçoivent bien moins souvent la course que les zones centrales des Alpes et des Pyrénées.

    Pour le reste de la carte, on remarque une certaine homogénéité, avec la majorité des départements ayant reçu une ou deux fois le Tour durant l'ère Prudhomme.

    Il faut mettre cette carte en parallèle avec une deuxième :


    Il s'agit de la dernière année où le Tour s'est arrêté pour chaque département (jusqu'à 2004 - donc bien avant l'ère Prudhomme). C'est une carte plus complexe à analyser car la "superposition" des Tours rend la lecture difficile.

    Si l'on reconnaît clairement le tracé du Tour de l'année prochaine fraîchement révélé, on remarque tout de même que cette fameuse "diagonale du vide" dont certains médias ont parlé est particulièrement remarquable, avec néanmoins certaines "transversales". On remarque logiquement les mêmes départements ignorés dans l'ère Prudhomme, en couleur très claire voire blanche.

    Après cette analyse cartographique ne se limite qu'aux départements, mais on peut également parler de certaines villes, comme l'Alpe d'Huez qui veut son Tour tous les deux ans et Grenoble qui ne veut plus entendre parler de compétitions cyclistes (malgré un maire écolo qui se balade à vélo).
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    gui_13r - op woensdag 29 oktober 2014 om 14u56 permalink

    Bonjour Linkinito

    Une remarque concernant la carte: le département des Pyrénées Atlantiques est certes ultra-visité mais c'est en réalité une seule ville qui s'accapare toute la lumière du tout: Pau.
    La partie la plus intéressante de ce département (le Pays Basque) est totalement renié depuis 2003 (me semble-t-il) et l'arrivée à Bayonne (quel gâchis cette étape). La seule ville Basque capable d'accueillir le tour tout en proposant une étape cohérente est St Jean Pied de Port (jamais candidate il me semble).

    En ce qui concerne la Charente Maritime (exemple de département jamais visité ces derniers temps), le département offre peu de possibilité d'étape intéressantes, ce qui pourrait explique son absence.

    De nos jours il est très dur de faire un vrai tour de France. Donc des régions jugé trop "plates" sont snobés (l'arc au Nord de Paris).
    D'autres département n'ont pas du tout les moyens financiers d'accueillir le tour, à cause de la crise économique. Ils préfèrent mettre de l'argent autre part (c'est assez compréhensible).
    Enfin certains département ont justes des ville trop petites pour le Tour.

    Pour les cas des villes "récurrentes", c'est un problème grave qu'il faut régler. Ceci ne peut s'explique que par l'argent: une arrivée à l'Alpe d'Huez fera toujours plus vendre (plus d'audimat surtout) qu'une étape aux 2 Alpes... Le business forcera les organisateurs à réemprunter des cols connus, qui seront connus de l'immense majorité des (télé)spectateurs du monde entier. En effet ceci frappent imaginaire collectifs, peut importe qu'ils soit placés à 100km de l'arrivée (Tourmalet sur le tour 2009).
    Le meilleur exemple étant les double montée de l'Alpe en 2013 qui était considérée comme la plus dure de l'histoire du tour (j'exagère à peine)juste à l'évocation d'une double montée de l'Alpe, alors qu'une étape avec Madeleine et Croix de Fer/Galibier est sur le papier bien plus dure. Cependant avec ce coup médiatique, la rentabilité de l'étape était assuré.
    Ainsi beaucoup de chois incompréhensibles s'explique par le fait de rapporter un maximum d'argent.

    Pour Grenoble, il y a peut-être un problème à cause des déchets émis par les spectateurs (c'est une hypothèse).

    Bonne journée
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    André - op woensdag 29 oktober 2014 om 15u38 permalink

    Bonjour.

    Selon moi, il faudrait repenser l'approche et privilégier les villes-étapes ou départements qui n'ont plus acceuilli le Tour depuis un certain temps dans la construction des tracés.

    Le problème des sites d'arrivées "petits", et les municipalités qui sont désireuses de recevoir le Tour mais dont les budgets sont "limites", pourrait etre "contourné" via des demi-étapes.

    Je n'ai pas les chiffres de cette année/l'année prochaine, mais en 2012-2013 environ 300 candidatures furent rentrées.
    Dans ce contexte, il est difficile d'admettre qu'ASO persiste à se "bloquer" dans des contrats "fermés".
    Evidemment, quand une station fait des efforts d'aménagements pour le Tour, il est logique qu'elle bénéficie d'un "retour" un peu plus rapide par respect pour les investissements réalisés.

    Le cas de l'Alpe d'Huez crée un profond malaise. Cela dépasse, "outrepasse", le domaine sportif. Vraiment dommage, car c'est une belle montée meme si "isolée".
    Un moyen de "démythifier" (pourquoi ?) serait de la proposer deux fois de suite en parallèle avec Bourget-du-lac/ont du Chat (meme distance).

    Pau et Gap sont aussi privilégiés.
    En outre, si je n'ai pas de réserve concernant l'organisation de 2/3 étapes dans un périmètre concentré, je "tique" lorsque le schéma se reproduit systématiquement aux memes "points".

    Charente Maritime : le facteur vent ne doit pas etre négligé, et une étape 100%/"maxi" bords de mer dans ces confins (éventuellement chronos) serait une expérience à tenter. Souvenons-nous de Royan 1972.

    Ciao.
    beantwoorden citeren
    bapt77 - op woensdag 29 oktober 2014 om 18u00 permalink

    Linkinito

    Merci pour ce travail encore une fois remarquable.

    Mais je ne vois pas comment bouleverser tout ça.

    Alpes-Pyrénées : logique.
    Entre les deux il faut bien une transition : le ''Sud''.
    Vosges-Jura sont de plus en plus fréquentés donc la Lorraine (+Franche-Comté) en profite.
    NPDC et Bretagne sont deux régions de vélo donc la Normandie sert encore de transition.

    La diagonale du vide n'est pas que économique mais aussi sportive ... Comme quoi, les reliefs et les bords de mer sont vraiment important pour l'économie touristique.

    Justement ! Le Tour est une vitrine touristique ... Et on a quand même un bon exemple grâce à ta carte que ASO choisit aussi selon ce paramètre aussi.
    Paramètre qui enrichie cette région, que ASO favorise encore (car c'est une réussite), ce qui l'enrichie encore plus, ect ...
    De la même façon que l'Alpe qui restera toujours un succès et donc une satisfaction.

    Des solutions ? J'en vois très peu ... : Grand Départ ?

    Non. Je crois que la vrai solution serait de faire passer un message très important : le Tour de France est un investissement ultra-rentable ! Donc bougez-vous !!
    Certaines villes pas forcément ''grandes'' l'ont compris récemment : Pau, Gap, Besançon, Montpellier, Mende, Ax-3-Domaine ect ...

    Je crois donc que le vrai problème est politique :
    -locale : élus locaux avec des budgets plus limités (régions plus ''pauvres'') et n'osant pas investir 300000€ (avec rénovation)
    -commerciale (ASO) : choix le plus rentable économiquement ce qui plutôt logique. Mais ASO pourrait aussi investir de sa poche pour créer d'autre Alpe d'Huez ! (sans forcément goudronner comme à la PLanche des Belles Filles) Je pense notamment au Plateau de Saix, aux Alpes du Sud, ou encore à APSM.

    Certaines choses vont donc dans le bon sens mais d'autres points sont donc encore à améliorer. Dont celui-ci très important.
    Mais quand je lis ''Mes sa ah vreimant pa la formes dun tour de la france. On devraient allez de Lille à la Bretagne puis Bordeaux, Pyrénées, Nice, puis Alpes et remontée dans les Vosges !''.
    Déjà que le Centre de la France voit moins le Tour de France, je n'imagine pas si on devait revenir à comme ''avant-guerre''.
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    pierre - op donderdag 30 oktober 2014 om 11u25 permalink

    bonjour
    félicitations également pour ton travail et surtout sa mise en valeur avec les cartes en couleur

    petit élément purement statistique :
    1 tdf c'est autour de 20 étapes
    la France = 96 départements => arrondissons à 100
    => chaque département français "devrait" donc être visité une fois tous les 5 ans
    la France, c'est 22 régions pour le moment => arrondissons à 20
    => chaque régions pourrait être visitée chaque année
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    Aurélien M. - op donderdag 30 oktober 2014 om 11u48 permalink

    Bonjour Linkinito,

    sujet et cartes très intéressants.

    Mais il faut aussi pas mal nuancer.
    Je prend ma région. La Haute-Saône n' accueilli que 2 fois le Tour (2012-2014), qu'en sera-t-il après le Tour dans deux ans et certainement le troisième et dernier passage prévu à la Planche des Belles Filles ? Besançon (les 3 passages dans le Doubs, dont 2 fois avec la présence de la Planche) et toute la Franche-Comté en a bénéficié, mais, la Planche des Belles Filles risque de ne pas se retrouver sur le Tour encore bien longtemps, à moins que les CG ne disparaissent jamais (mais vu que tous les gouvernements le souhaite, c'est pas gagner pour le site). La Franche-Comté va redevenir un point de passage de temps à autre.
    NB : je ne considère par le "départ" de Vesoul de 1972 comme ville-étape, vu que le fictif avait eu lieu à Belfort.

    A l'autre bout de la France, on pourrait faire le même constat avec l'Ariège, qui finance notamment Beille, donc moins de passage dans le futur si les réformes se mettent en place.

    En tout cas, je remarque que la fréquentation des Alpes est pas trop mal répartie, seule la Haute-Savoie et le Sud des Alpes est peu fréquentée, avec bien entendu une mention spéciale pour Les Hautes-Alpes (Gap, ou quand c'est pas Gap, c'est sa voisine Tallard, et de temps en temps une station (Risoul, Serre-Che) et l'Isère avec son Alpe d'Huez.

    J'essayerai de contribuer, mais le temps va me manquer ces prochains mois.

    Bonne journée
    beantwoorden citeren
    Linkinito - op donderdag 30 oktober 2014 om 12u14 permalink

    Il est vrai que le Tour, c'est avant tout et surtout une question d'argent. On sait que le ticket d'entrée varie aux alentours de 70 000 € pour un départ et 100 000 € pour une arrivée, sous condition d'avoir les infrastructures nécessaires. En effet des villes candidates n'ont parfois pas suffisamment de parkings (exemple Missillac en 2013, ville voisine de Saint-Gildas-des-Bois - et pourtant cette dernière est plus petite en terme d'habitants). Ce qui empêche bien souvent l'accueil du Tour dans des villages de moins de 2000 habitants.

    Ensuite, il y a une autre donnée importante : si c'est la ville, la collectivité ou le département qui paye la candidature, les retombées ne vont pas dans les poches des administrations, mais des hôteliers, des commerçants, des artisans, des restaurateurs, des prestataires de service... En bref, accueillir le Tour de France, c'est surtout faire un cadeau aux commerces de la ville et de la région environnante. L'aspect touristique (qui apporte des retombées indirectes), bien qu'également mis en avant, n'a jamais été réellement prouvé. Il est vrai qu'une ville peut recevoir quelques visiteurs en ayant vu la ville sur la carte du Tour mais à mon sens, l'intérêt reste plus logistique et sportif qu'autre chose. De plus, pour qu'une ville "reste" dans l'imaginaire des spectateurs, il faut qu'elle revienne de nombreuses fois. Il est certain que des villes comme Pau et Gap bénéficient à plein de leurs nombreux passages dans le Tour de France. Ne parlons pas de l'Alpe d'Huez qui ne doit sa renommée presque qu'au Tour de France, plus que pour sa station de ski. Mais pour les plus petites agglomérations, c'est nettement plus difficile de se faire connaître sur la durée. Il peut y avoir un "boost" durant l'année du Tour, mais cela ne reste que temporaire.

    Quand une grande ville dit que le Tour est trop cher, c'est de la langue de bois. Ces villes ont un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année et qui parfois mènent de grands projets d'urbanisme. 100 000 € pour une arrivée, c'est une paille pour eux. Dire que le Tour est trop cher, c'est tout simplement ne pas en vouloir. Après, quand il s'agit d'une petite ville, où le budget est bien plus réduit, le Tour représente un investissement très conséquent, d'autant plus qu'il ne rapportera rien à l'administration en elle-même. Il y aura toujours des mécontents (à la fois maires et habitants) qui penseront que leurs impôts locaux sont gaspillés dans une mascarade estivale, machine à fric qui n'apportera à leur patelin qu'un petit jour de gloire télévisé avant d'être de nouveau oublié dans les méandres de la France. Et bien que le Tour soit apolitique, l'opposition des villes recevant le Tour (que cette dite opposition soit de gauche ou de droite) n'hésitera pas à tirer à boulets rouges sur la réception de la Grande Boucle, en prétextant un gaspillage économique et que cela n'aura apporté qu'une journée de fête pour un prix exorbitant pour le contribuable.

    En bref, une ville, un département, a tout à gagner à être dans les petits papiers d'ASO car l'important n'est pas de recevoir le Tour une fois, mais de le recevoir le plus souvent possible afin de profiter plusieurs années de l'exposition médiatique et avoir l'aura du Tour, qui elle, peut durer trèèèèès longtemps. Et le maire de l'Alpe d'Huez l'a bien compris. Même si la légende de la montée est telle, le Tour pourrait ne plus y passer pendant 10 ans, on se souviendra toujours de l'Alpe d'Huez. Au contraire, si le Tour ne revient pas à Risoul d'ici 10 ans, je doute que des fans de cyclisme s'en souviendront. Vous dites à quelqu'un Guzet-Neige, Orcières-Merlette, Font-Romeu, il vous dira station de ski (ou alors "c'est où ça"). Vous dites à quelqu'un Alpe-d'Huez, Plateau de Beille, Luz-Ardiden, il vous dira Tour de France.

    L'Alpe d'Huez, même si sur un plan purement sportif, est une montée isolée, pour le spectateur lambda, les 21 virages seront déjà amplement suffisants. Il est vrai que nous, lecteurs, commentateurs et traceurs de Velowire, nous souhaitons des étapes purement sportives, avec des nouveautés dans tous les sens : je pense qu'on a plus souvent vu des cols inconnus du Tour à de multiples reprises que l'Alpe d'Huez. Après, ce que je reprocherai, c'est pas forcément le fait que l'Alpe soit mal placée, mais qu'elle phagocyte systématiquement une virée alpestre sur deux (qui plus est la dernière semaine de course) à cause d'un maire à l'ego démesuré, prêt à faire son "caca nerveux" s'il n'a pas son cadeau biennal. Pourtant une pause de plusieurs années ferait le plus grand bien au Tour, de toute façon c'est pas ça qui fera que les cyclistes déserteront les lacets de l'Oisans. Un rythme de venue du Tour similaire à celui du Mont Ventoux (15 fois en 60 ans dont certains passages comme simple col) serait le meilleur, car chaque passage serait de nouveau un événement (car maintenant la présence de l'Alpe ne surprend plus personne) et cela continuerait à faire vivre la légende plutôt que de la banaliser, tout en laissant la place aux autres stations de construire leur légende. Je parle notamment de La Toussuire, qui certes n'est pas la plus exigeante des montées (quoi qu'elle reste l'une des montées 1C les plus difficiles) mais qui en deux apparitions a vu deux défaillances du maillot jaune : Landis en 2006, et Wiggins en 2012 (mais là peut-on parler de défaillance, c'est plus Froome qui était en super forme et Wiggins qui n'arrive pas à suivre). A voir l'année prochaine ce que cela va donner. Mais il est clair que s'il se passe une nouvelle défaillance du maillot jaune sur cette montée, La Toussuire va certainement être une montée toujours plus redoutée, qui fait mentir les chiffres de pente.

    Redescendons des stations de ski pour reparler des villes et des bases hôtelières. On pense évidemment à Pau et à Gap ainsi qu'à Grenoble, idéalement placées pour des étapes de montagne. Mais à ce moment là, pourquoi la conurbation Bayonne-Anglet-Biarritz n'en est pas une pour des étapes basques ? Pareil pour Perpignan afin d'explorer les Pyrénées orientales ? L'agglomération niçoise ne reçoit que rarement le Tour alors que la capacité hôtelière est démesurée ! Soyons honnêtes, il s'agit plus évidemment une histoire de volonté politique et d'argent. Par ailleurs les trois villes citées sont des villes côtières et du coup il y a beaucoup de vacanciers, et les prix sont nettement plus chers. Et puis il faut aussi des candidatures à proximité et que ces dernières soient bien placées pour explorer ces massifs ignorés. Il n'y a qu'à voir 2009 qui ignore royalement les montagnes des Alpes du Sud et des Pyrénées Orientales (malgré le passage en Andorre) car sinon les étapes de montagne seraient arrivées trop tôt.

    Et puis franchement si on voit que Mende arrive à organiser une arrivée et un départ, c'est que même au milieu de la Lozère on arrive a trouver 2000 chambres d'hôtel aux alentours, donc c'est possible partout en France !

    Je reparlerai dans un prochain commentaire des zones plus planes de la France.
    beantwoorden citeren
    Aurélien M. - op donderdag 30 oktober 2014 om 14u32 permalink

    Rebonjour Linkinito,

    pour réagir à votre dernier commentaire, une arrivée ou un départ dans une ville de plus de 20 000 habitants, ne serait-ce qu'une fois par décennie, ne fait pas un trou dans la trésorerie.
    Mais que peuvent faire les organisateurs face à des maires anticyclisme, voire contradictoires au point d'en paraître ridicule ? Le cas du maire de Grenoble est symbolique : le vélo est le déplacement "lointain" le plus propre qui existe, mais le maire écolo ne veut plus entendre parler de cyclisme !!! On serait en droit de se dire que ce serait une bonne pub de la part de la ville d'accueillir le tour pour se montrer "dans le vent de la mode écolo", mais pas du tout. Surtout, comment le Dauphiné fera sans un passage dans sa capitale historique ?

    Pour les villes côtières, je pense que le Tour pourrait être un moyen de promotion et les communes le savent, mais le problème est qu'il faut avoir toute sa capacité hôtelière pour l'été. Passer un 2 juillet à Nice n'est pas un problème (comme en 2013) puisque les vacances scolaires tombent vers le 5 juillet ; mais un 14 juillet, ce n'est plus la même affaire (ce qui explique l'absence récurrente des stations balnéaires). La Vuelta peut se le permettre puisqu'en septembre, les stations ne font plus le plein !

    Par contre, pour les collectivités qui financent le tour, le but est d'avoir des retombées par l'intermédiaire des impôts locaux sur les entreprises. Si le commerce bat son plein, de nouveaux établissements ouvrent et remplissent les caisses. Cela crée de nouveaux emplois et donc une rentrée financière plus importante avec les taxes d'habitations...
    Et il n'y a pas que l'investissement financier sur le tour qui compte, il y a aussi l'investissement culturel qu'il faut rentabiliser (Besançon de nouveau, sur chaque tracé venant du Nord-Est pour rentabiliser l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO !), c'est bien beau de faire des travaux pour les bâtiments historiques, il faut encore avoir des touristes pour qu'ils viennent, et le tour est souvent la seule solution. Après tout, qui passe son temps sur le site de l'UNESCO pour voir ce qui est classé ou pas ? Peu de monde à mon avis. Et encore Besançon, le départ 2014 a suivi une partie du nouveau tracé du tram, moyen de transport remis au goût du jour pour paraître moderne : moyen de montrer qu'une ville ne meurt pas !!! (et même si cela reste purement fictif, l'apparence joue beaucoup pour attirer les entreprises).

    Bonne journée
    beantwoorden citeren
    Linkinito - op donderdag 30 oktober 2014 om 16u59 permalink

    Rebonjour Aurélien.

    Il est clair que l'affaire Eric Piolle va faire longtemps jaser. Car un maire qui se déplace à vélo, mais qui refuse que la plus grande épreuve cycliste du monde s'arrête dans sa ville, et qui considère que les 3 Jours de Grenoble n'est pas assez sportif pour un Palais des Sports qui doit retrouver des activités "purement" sportives, c'est quand même un comble. Après, que ce soit le Dauphiné ou le Tour, ASO ne manque pas de candidatures dans la région, ils peuvent très bien se passer de Grenoble jusqu'à la fin du mandat du maire EELV (Ensemble Enterrons Le Vélo).

    N'oublions pas qu'il peut y avoir d'autres villes que Grenoble dans l'Isère (après tout Eric Piolle disait que le Tour a vocation à revenir dans l'agglo Grenobloise), mais l'important c'est de pouvoir convaincre les villes environnantes de mettre l'argent sur la table. Pourquoi pas Crolles, Voiron, Seyssins, Le Pont-de-Claix, ou La Mure, qui ont déjà reçu le Dauphiné récemment ? Les possibilités ne manquent pas mais il est clair que l'enveloppe pour faire partie du Dauphiné doit être sensiblement inférieure à celle du Tour. Après tout, cela n'empêchera pas une candidature iséroise de prendre le relais, et même si Grenoble n'est pas candidate, les hôtels sont toujours là.

    Concernant les villes côtières et stations balnéaires, il est vrai qu'elles n'apparaissent pas souvent mais il y en a toujours quelques-unes chaque année : Abbeville et Le Havre l'année prochaine, Le Touquet en 2014, Nice, Cagnes-sur-Mer, Marseille et Saint-Malo en 2013, Boulogne, Abbeville et le Cap d'Agde (un 14 juillet !) en 2012... De toute façon, comme ASO réserve les hôtels un an à l'avance, ça ne pose techniquement aucun problème quelque soit la région. Après, ce qui fait le beurre des stations balnéaires, c'est surtout les résidences et maisons de vacances plus que les hôtels 1 et 2 étoiles, sans oublier les campings. Mais en règle générale, ces villes n'ont pas tant besoin que ça du Tour pour attirer. Contrairement aux stations de ski qui cherchent de plus en plus à attirer des clients durant la saison estivale et qui diversifient leurs activités.
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